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À la rencontre du Cobe défassa

Kobus ellipsiprymnus defassa

Statut de Conservation (Liste Rouge de l'UICN): Quasi menacée (NT)

Une robe brun-roux, une allure tranquille, et ce cercle blanc flou sur la croupe, comme une tache de lumière dans les hautes herbes. Le cobe défassa est une présence calme — mais jamais distraite.

Cobe défassa
Réserve Nationale du Masai Mara, Kenya

Ce grand herbivore vit en Afrique de l’Ouest, centrale et orientale, dans des zones humides similaires à celles de son cousin de l’Est, le cobe à croissant. On le rencontre du Sénégal jusqu’au nord de la Tanzanie, souvent au bord de l’eau : rivières, marécages, plaines inondées. Il fuit rarement loin de son point d’eau. S’il le faut, il s’y réfugie.

Son pelage est dense, légèrement laineux, souvent plus roux que celui du cobe à croissant. Et surtout, sa tâche blanche sur la croupe est diffuse, ovale, sans contour net — d’où la séparation historique entre les deux sous-espèces. Ce détail morphologique, visible de loin, est l’un des seuls éléments fiables pour les distinguer dans la nature.

Cobe défassa
Réserve Nationale du Masai Mara, Kenya

Le mâle porte les mêmes cornes en lyre, spiralées, avec lesquelles il défend un territoire centré autour d’un accès à l’eau. Il n’est pas agressif sans raison, mais sait se battre si un rival trop insistant entre sur son terrain. Ces combats ne sont pas fréquents, mais peuvent être impressionnants.

Le cobe défassa vit en petits groupes lâches, avec une organisation simple : femelles et petits d’un côté, jeunes mâles de l’autre, et quelques dominants territoriaux. Il se nourrit d’herbe fraîche, choisie avec soin. Et comme tous les cobes, il a cette particularité : il dégage une odeur musquée, qui protège sa peau des infections, mais le rend moins “appétissant” pour certains prédateurs.

Très dépendant de l’eau, il souffre dès que les zones humides se rétrécissent. L’assèchement des marécages, le surpâturage et les pressions humaines le poussent parfois à cohabiter avec le bétail… avec tous les risques que cela comporte.

Cobe défassa
Parc National du Lac Nakuru, Kenya

Pourquoi distingue-t-on deux sous-espèces de cobes ?

Principalement par la forme et la netteté de la tache blanche sur leur arrière-train. Chez le cobe à croissant, elle est nette, presque circulaire. Chez le cobe défassa, elle est floue et plus large. Ces différences géographiques et morphologiques reflètent une séparation évolutive ancienne, encore débattue : certains biologistes les considèrent comme deux espèces distinctes.

Cobe défassa
Parc National du Lac Nakuru, Kenya

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