Skip to content Skip to footer

Habitat artificiel aquatique

Habitat artificiel aquatique

Les habitats aquatiques artificiels sont des milieux aquatiques créés ou modifiés par l’activité humaine. Cela inclut les réservoirs, canaux d’irrigation, bassins de traitement des eaux usées ou encore les fermes aquacoles. Bien qu’ils ne soient pas naturels, ces systèmes accueillent souvent une étonnante diversité de vie aquatique : poissons, amphibiens, oiseaux d’eau et invertébrés.

De nombreux plans d’eau artificiels remplissent un rôle écologique important. Ils peuvent offrir des sites de reproduction pour les oiseaux migrateurs, aider à la régulation des crues ou encore servir de refuge à des espèces chassées de leurs habitats naturels. Cependant, ces milieux peuvent aussi introduire de la pollution, des espèces invasives et des déséquilibres écologiques — une gestion appropriée est donc essentielle.

Selon la Liste rouge de l’UICN, les habitats aquatiques artificiels sont répartis en 13 types, dont les plus fréquents sont :

  • Zones de stockage d’eau (plus de 8 ha) – Grands réservoirs ou barrages utilisés pour l’eau potable, l’irrigation ou l’énergie hydroélectrique, attirant poissons, amphibiens et oiseaux.
  • Étangs (moins de 8 ha) – Petits plans d’eau artificiels hébergeant grenouilles, libellules et oiseaux aquatiques.
  • Bassins aquacoles – Fermes piscicoles artificielles où l’on élève des espèces comme le tilapia ou la crevette, parfois colonisées par des espèces sauvages.
  • Sites d’exploitation du sel – Bassins d’évaporation saline visités par des flamants et d’autres espèces tolérant des eaux salées.
  • Bassins de traitement des eaux usées – Installations de traitement pouvant, malgré leur origine artificielle, attirer des oiseaux et micro-organismes adaptés à des eaux riches en nutriments.
  • Zones irriguées (y compris les canaux d’irrigation) – Systèmes d’eau créés pour l’agriculture, qui peuvent aussi abriter poissons et amphibiens.
  • Canaux et fossés de drainage – Voies d’eau artificielles pouvant héberger plantes aquatiques, poissons et oiseaux migrateurs.
  • Structures marines anthropiques – Infrastructures humaines en mer (plateformes pétrolières, récifs artificiels, digues) qui peuvent se transformer en habitats pour la faune marine.

Les systèmes aquatiques artificiels sont à double tranchant : s’ils fournissent des ressources indispensables aux sociétés humaines, ils peuvent aussi perturber les cycles hydrologiques naturels et introduire des défis écologiques. Une gestion réfléchie permettrait de favoriser la biodiversité tout en limitant les impacts négatifs.

Rien à observer ici pour le moment.